sècheresse: dégâts irréversibles

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publié le 16 septembre 2019

La rivière Indre a baissé de 60 centimètres ce week-end, car la nappe alluviale est en train de lâcher. Pour Indre Nature, le milieu naturel ne s'en remettra pas...

Christian Toussaint, référent pour l’eau au sein d’Indre Nature, n’a « jamais vu ça, et ce qui se passe aujourd’hui n’est pas référencé historiquement. Là, on ne sait pas où on va… » Samedi, il a remarqué une baisse anormale du niveau de l’Indre : problème au niveau des pelles et d’une écluse ? Non, malheureusement. « C’est la nappe alluviale qui a lâché. C’est elle qui permettait jusqu’ici à l’Indre de résister, un peu, à la sécheresse et à la hausse des températures. Mais là, aujourd’hui, elle ne peut plus assurer sa mission… » Et le résultat est dramatique : la rivière a perdu 60 centimètres en deux jours, et le lac de Belle-Isle pourrait disparaître.

“ Un drame pour la pisciculture et l’élevage ”

« Cela fait quatorze mois qu’il ne pleut pas, et c’est un phénomène d’une telle violence que même les nappes de surfaces sont impactées. Si l’Indre est au plus mal, le Fouzon et l’Anglin sont également au plus bas. Le Montet a complètement disparu. Ce constat, nous l’avons partagé avec les responsables de la fédération de l’Indre de pêche. Aujourd’hui, je le dis : le milieu naturel ne va pas s’en remettre… »
L’alerte est donc plus que rouge, à commencer du côté des pisciculteurs et des éleveurs qui, selon Christian Toussaint, « ne vont pas tenir deux années de suite comme ça. Pour eux, c’est un drame… » Un drame qui, espérons-le, finira par intéresser la classe politique et susciter un plan d’action et de soutien.

Mais en attendant, il va falloir tenir le coup jusqu’à prochain épisode pluvieux. « Le réchauffement climatique, ça, on sait qu’il est irrémédiable. Sur les trente dernières années, on a eu seize années avec une moyenne annuelle des températures supérieures à 12°C. Sur les 95 dernières années précédentes, cela n’était arrivé que trois fois… En revanche, le manque d’eau, ça, on ne s’y était pas préparé. Rien qu’au niveau des arbres, c’est catastrophique. Ils sont gris, c’est une hécatombe… »

Et qu’en est-il du côté des prévisions météorologiques pour les jours à venir ? « Il ne faut pas s’attendre à voir de la pluie avant dimanche soir ou lundi, mais dans des quantités extrêmement faibles, note un technicien de Météo France Bourges. Du côté des températures, on va rester au-dessus de la moyenne saisonnière, avec des relevés attendus entre 25 et 30°C jusqu’à dimanche… »

La crise est donc loin d’être terminée. Bien sûr, à terme, cela pourra poser des problèmes en approvisionnement d’eau pour les habitants, et il faudra alors envisager des ravitaillements via des citernes, comme cela est envisagé à Guéret dans les semaines qui viennent si la pluie ne revient pas.

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