Sortie botanique du 02 juin 2024 à la Conie

à l’initiative des associations sykadap et Qualité Vie Sud Eure-et-Loir.

Lieux:

1) Pelouse calcicole sèche de « La Boissière » située sur le ban du hameau de Moronville intégré à la commune de Courbehaye.

2) Vallon de Vauboyau, une zone humide perpendiculaire à la Vallée de la Conie.

Le rendez-vous est fixé à 11h devant la grange de la Dimière à Cormainville.

Malgré le temps frais et humide nous sommes neuf participants bien motivés et prêts à faire la découverte des beautés naturelles de ce site remarquable classé en zone ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) par le Museum National d’Histoire, et géré à ce titre par le Conservatoire des Espaces Naturels du Centre Val de Loire. Guillaume Péchard, conservateur et responsable du suivi du site, qui a accepté de nous accompagner au cours de notre visite est une dixième personne.

Voici la liste des espèces observées :

- la bryone dioïque ou Bryona dioica - Cucurbitacée- ou le navet du diable dont les fleurs mâles et femelles sont situées sur des pieds séparés. La racine ressemble à un navet et la belle baie rouge du fruit est toxique.

-La rhinanthe cocriste ou Rhinanthus (à déterminer) – Scrofulariacée.

- L’orobanche du trèfle ou Orobanche minor – Orobanchacée, plante parasite, sans chlorophylle aux feuilles squamiformes.

- Le gaillet gratteron ou Galium aparine - Rubiacée - ce gaillet accrochant a des feuilles couvertes d’aiguillons crochus à la face supérieure et les fruits sont aussi couverts de poils crochus.

- Le gaillet croisette ou Galium cruciata ou herbe à miel dont les racines contiennent une teinture rouge et qui était utilisée autrefois pour faire cailler le lait.

- La viorne lantane ou Viburnum lantana – Caprifoliacée.

- Le troène ou Ligustrum vulgare - Oléacée - aux fleurs blanches très parfumées.

- L’orchis pyramidal ou Orchis pyramidalis – Orchidacée – son inflorescence a la forme d’une pyramide.

- L’hélianthème à fleurs jaunes - Helianthemum nummularium – Cistacée.

- Le lotier corniculé - Lotus corniculatus – Papilionacée.

- Le silène penché ou Silene nutans -Caryophyllacée.

- Blackstonia perfoliata - Gentianacée - avec des fleurs jaunes (pas encore épanouies), des feuilles triangulaires soudées autour d’une tige grisâtre.

- Le fraisier sauvage ou Fragaria viridis – Rosacée.

- La platanthère à feuilles verdâtres ou Platanthera chlorantha – Orchidacée - dont les anthères contenant le pollen sont écartés.

- Epipactis helleborine – Orchidacée à feuilles vertes, ovales, pointues et en spirale qui ne fleurira qu’en juillet.

- Fer-à-cheval ou Hippocrepis comosa - Papilionacée – les fruits peu apparents en cette saison forment des gousses enroulées avec des segments typiques en fer-à-cheval.

- La minette ou Medicago lupulina – Papilionacée.

- La sauge des prés ou Salvia pratensis – Labiacée – seul le bourdon avec sa longue trompe peut la polliniser.

- Le thym serpolet ou Thymus serpyllum – Labiacée.

- L’eupatoire à feuilles de chanvre ou Eupatorium cannabinum – Composée.

- L’iris faux-acore ou Iris pseudacorus – Iridacée – c’est la « fleur de lys » du blason des Rois de France.

- La bourdaine ou Rhamnus frangula – Rhamnacée – écorce externe brun noir, les discrètes fleurs rosâtres donnent des baies rouges puis noires.

- Le sainfoin ou Onobrychis viciifolia – Papilionacée – témoin d’une ancienne culture comme fourrage.

- La vesce ou Vicia cracca – Papilionacée – à fleurs violet bleuté, en grappes longuement pédonculées d’un seul côté; plante grimpante aux vrilles ramifiées fournissant un bon fourrage.

- La véronique petit-chêne ou Veronica chamaedrys – Labiacée – fleurs d’un bleu vif à centre blanc, en grappes lâches.

- La morelle douce-amère ou Solanum dulcamara – Solanacée – plante vénéneuse aux tiges grimpantes et volubiles de 1 à 2 m. - fleurs à pétales violets et à anthères jaunes.

- La grande ciguë ou Conium maculatum – Ombellifère – qui mesure au moins 2,5 m. de haut et que nous reconnaissons à ses tiges tachées de brun pourpré avec un feutre blanchâtre – plante vénéneuse, toxique dans toutes ses parties contenant un poison qui paralyse le système respiratoire.

- Le roseau, localement appelé « rouche » ou Phragmites australis – Poacée – plante aux feuilles à bord coupants, souvent perpendiculaires à la tige centrale – inflorescence en longue panicule violacée à brunâtre de 15 à 40 cm de long. Le roseau prévient l’érosion des berges grâce à ses rhizomes.

- L’euphorbe petit-cyprès ou Euphorbia cyparissias – Euphorbiacée- fleurs en ombelles à rayons souvent rougeâtres devenant rouille quand ils sont parasités par un champignon.

- Le séneçon jacobée ou Senecio jacobea – Composée.

- La brunelle découpée ou Prunella laciniata – Labiacée – à fleurs blanc jaunâtre et aux feuilles découpées en lobes.

-La brunelle commune ou Prunella vulgaris - Labiacée – petites têtes florales violet foncé juste au-dessus d’une paire de feuilles.

- La campanule clochette, à feuilles de pêcher (à vérifier) ou Campanula persicifolia – Campanulacée - la longueur des dents du calice portant la corolle est un indice qui permet de l’identifier plus précisément.

Malheureusement le temps frais et humide n’ a pas été favorable à l’envol de papillons qui, en cette saison et sur une prairie aussi riche auraient attiré notre attention.

Par contre nous avons pu observer une oothèque de cicadelle « écumeuse », un nid écumeux agglutiné autour d’un rameau contenant les œufs et les larves de l’insecte.

Le comportement de l’abeille Lasioglosse nous a intéressés. Lors de la  balade, dans un lieu dégagé, orienté à l'est des bois, nous avons été surpris par plusieurs ensembles de cheminées en terre de 5 à 10 cm de haut.

Quesako?

Ce sont des nids marqués par un monticule de terre résultant du creusement d' un conduit principal jusqu'à 'à  60 cm de profondeur et de galeries latérales. Celles-ci abritent, à l’extrémité, des cellules de couvain protégées ainsi de la pluie.

Mais quel en est l'architecte ? 

Une toute petite abeille noire appelée Lasioglosse (traduction lasio=hérissée/glosse =langue). 

Taille : 3,5 à 12 mm.

Environ 100 espèces en France. 

Pollinisatrice des composées, rosacées  et ombellifères.

Chaque nid est construit par une femelle fécondée avant l' hiver qui deviendra reine et engendrera des ouvrières. En Europe nous avons des petites colonies d'environ 150 individus en 5 /6 ans.

Sources bibliographiques :

- Flore forestière française Tome 1, Plaines et collines (Auteurs : Rameau – Mansion – Dumé) Éditeur : Institut pour le développement forestier.

- Flore d’Europe occidentale (Auteurs : Blamey – Grey – Wilson) Éditeur Arthaud.

- Insectes d’Europe occidentale (Auteur : Chinery) Éditeur Arthaud.

- Guide des graminées, carex, joncs, fougères ( Auteur : Fitter) Éditeur : Delachaux et Niestlé.

Compte-rendu établi par Carmen Péternel et complété par Pascale Cordier

Photos de Ghislaine Pelletier         LIEN vers le DIAPORAMA

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