Articles de cordier_bernard

  • Documentaire : Ma forêt va craquer

    Xtraits du documentaire de Christophe Cocherie tourné en Région Centre Val de Loire
    https://www.france.tv/documentaires/4386409-ma-foret-va-craquer.html
    Rediffusion du jeudi 01 décembre 2022, disponible en replay jusqu'au 03/02/23

    Voici les extraits que j'ai sélectionnés pour vous:

    - squelettes d'arbres et rivières atmosphériques (9 min)

    - Savanisation de la Sologne et recours aux cèdres de l'Atlas (9 min)

    - biodiversité de la canopée des forêts tempérées (7 min)

    - images et sons de la biodiversité forestière (6 min)

    - Pourquoi continuer à construire en béton (5 min)

    - les très vieux arbres en perdition (4 min)

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  • Le fait guerrier à nouveau émergent

    Ecouter Stéphane Audoin-Rouzeau qui nous élucide sur cette donnée de l'identité profonde de l'humain qu'est le fait guerrier, c'est comprendre que, comme la fin des certitudes sur l'avenir riant des sociétés européennes (en particulier du fait de la raréfaction des ressources et du dérèglement climatique), le corollaire est aussi le retour du temps de ces faits guerriers.

    Ecouter l'émission de 30 min https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/il-faut-regarder-la-guerre-en-face-1198191

    Les autres entretiens de la séquence "A voix nue" avec Stéphane Audoin-Rouzeau sont aussi de bons vecteurs d'approfondissement d'une réflexion très aboutie:

    1/ L'ombre de la grande guerre https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/l-ombre-de-la-grande-guerre-4340287

    2/ 14-18 en lumière https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/14-18-en-lumiere-1391537

    3/ La bascule du Rwanda https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/la-bascule-du-rwanda-3486765

    4/ Quelle histoire?  https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/quelle-histoire-8711187

    On peut voir aussi un extrait de l'entretien avec Joseph Confavreux de Médiapart

    Sur le confinement de mars 2020 aussi l'article "Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois" (avril 2020)

  • ZAD, collectif, etc. quelques enseignements autour des marronniers

    Le collectif est insaisissable mais le collectif peut saisir, le promoteur l’a appris a ses dépens hier, avec une décision de justice (http://sykadap.e-monsite.com/medias/files/sykadap-copie-officieuse-minute-59-1.pdf ) qui lui enjoint de laisser tranquilles les trois marronniers du 24 de la Courtille sous peine d’une astreinte (en cas d’abattage et même simple élagage) de 500 000 eur. par arbres, soit 1,5 million d’eur. s’il lui prenait l’idée saugrenue de mutiler tant soit peu ces trois arbres.

    Le collectif m’a changé, j’ai quitté le patriarcat. Les prises de parole en assemblée sans être interrompu(e), l’écoute, les décisions au consensus sans faire ‘le coup de force’, l’horizontalité et l’absence de hiérarchie présupposée et normalisante, n’est-ce pas une réalité désirable pour nous toutes, tous ?

    Si tu veux survivre trouve un collectif près de chez toi. Avec la fin des énergies faciles, les nouvelles formes de vie sur terre seront collectives ou ne seront pas. Ces formes du vivant sont celles qui animent les espaces naturels et sauvages : le collectif des vivants et leurs interactions constituent depuis toujours les écosystèmes dynamiques. Il s’agit pour nous de rejoindre leur logique.

    Renonçons collectivement à l’efficacité. L’efficacité, c’est ce qui justifie l’agriculture conventionnelle, la production d’énergie nucléaire ou le béton (pour ne prendre que quelques exemples). Référence peut être faite à Bernard Stiegler qui expliquait il y quelques temps [voir https://www.youtube.com/watch?v=D3a3s58W63Y&t=49s à 4 min 30] que tout ce qui basé uniquement sur la calculabilité (cf efficace) conduit au chaos .Nous y opposons la nature et le vivant avec ses liaisons faibles (par exemple les mycorhizes qui relient les champignons avec les plantes et les arbres). Dans un autre registre, nous avons établi une liaison faible samedi passé à l’AG de la FEEL (Fédération Environnement Eure et Loir) où nous ont été rapportés les ressentis lors d’une réunion en sous préfecture de Dreux sur la A154 qui s’était tenue la veille en présence de madame le préfet :

    1/ personne autour de la table ne croit plus au projet.

    2/ en cas d’attribution de la concession, les citoyens perdent le contact avec les comités de suivi du fait de la loi macron dite du « secret des affaires », ou mieux dite du « secret de la corruption ». Voir le tract Gallimard Résister à la corruption : « En démocratie, la souveraineté appartient aux citoyens. Cette résistance citoyenne est aussi une opportunité pour tous de se réapproprier un pouvoir dont ils ont été dépossédés ». https://tracts.gallimard.fr/fr/products/resister-a-la-corruption

    3/ pour les médias, la presse locale (L’Écho républicain), discours en complet décalage avec le point 1/ puisque pour eux, c’est comme si c’était fait… voir https://www.lechorepublicain.fr/chartres-28000/actualites/autoroute-a154-livraison-de-linfrastructure-attendue-en-2029_14190099/

    On a là, toutes proportions gardées une sorte de remake du final de NDDL.

  • Réunion d'information Butte des Charbonniers Chartres

    Reunion kiosque50 personnes réunies pour échanger sur la mobilisation du Collectif citoyen des 3 marronniers, voir plus loin les problématiques d'artificialisation de Chartres et ailleurs.
    Il y a eu aussi lecture collective de la lettre remise en mairie de Chartres ce même jour. Voir le texte de cette lettre.
    Des nouveaux rendez-vous sont donnés : 12 septembre 14h audience du Tribunal de Chartres, 24 septembre marche pour le climat à Chartres, 27 septembre réunion débat au bar Le Marigny à partir de 20h.

    3m restez informes

  • ça jaze à Chartres

    Cma 11 sept

    Dans une maison de retraite à Chartres, une dame qui connait tout de la ville glisse un avis qui ne manque pas d’étonner. Elle qui anime la revue de presse auprès des autres résidentes et résidents amène le sujet qui a retenu son attention depuis quelques semaines dans le quotidien local. « C’est très bien ce que font les opposants écologistes au projet d’un promoteur peu sourcilleux ». « Je n’ai jamais voté pour M. Gorges, ajoute-t-elle, il dénature la ville de Chartres. Son prédécesseur M. Lemoine n’était pas de mes idées politiques mais il respectait la ville ». D’ailleurs, qui a voté pour M. Gorges ? Aujourd’hui vous ne trouverez personne qui avoue lui avoir donné son suffrage, étonnant revirement ! Plus, le dernier article de l’Écho républicain où M. Gorges s’enflamme à nouveau pour ses ambitions transformatrices à venir achève de convaincre les plus réservés : « il doit avoir un problème, ce n’est pas normal de vouloir mettre des parkings souterrains partout jusqu’au ras de la cathédrale », et aussi le doute s’insinue « où trouve-t-il l’argent pour tout ces chantiers ? ». Les habitants de l’agglomération non chartrains ne cachent pas leur antipathie : « il a fait multiplier les taxes parfois par un facteur 4 (cas des impôts locaux professionnels d’une infirmière de Morancez suite à l’entrée de sa ville dans Chartres Métropole), ça ressemble à une situation de l’ancien régime ! ». La mise au pas parfois brutale des maires de l’agglomération réduits au rang de contributeurs à qui on demande sans cesse des comptes et des votes automatiques parait aussi d’un autre temps. Une autre voix s’élève : « toutes proportions gardées, cela ressemble à ce qui s’est passé dans l’Histoire avec les dictateurs : leur entourage n’a jamais pu les arrêter ou modérer leur délire mégalomane ». Même le promoteur du 24 Courtille M. Bourguignon n’est pas amène à l’endroit du maire de Chartres qui veut lui faire porter le chapeau du conflit des marronniers et ne souhaite plus lui confier de projet, il n’entend pas faire office de fusible sans réagir.

    L’avocat Maître Riviere qui a porté en justice l’assignation à quitter le site de la Courtille à l'encontre de deux associations Chartres écologie et sykadap était désemparé lors de sa plaidoirie lundi dernier : « on ne respecte plus le droit de propriété issu de la déclaration des droits de l’homme qui a valeur constitutionnelle, tout s’effondre ! ». Il a oublié dans son étourderie que la loi peut imposer, en raison de l'intérêt général, des restrictions au propriétaire, en particulier dans le cadre de la Charte de l’environnement qui a aussi valeur constitutionnelle (Loi constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005), ce que lui a rappelé Maître Galy à cette même audience en défense des associations :
    Considérant :

    Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;

    Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;

    Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ;

    Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

    Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,

    PROCLAME :

    (…)

    Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.

    Article 3. Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

    Article 4. Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi. (…)

    Un autre habitant se rappelle qu’en 1962 le droit à l’autodétermination a mis fin au droit de propriété des français d’Algérie : certains membres de sa famille se sont ainsi retrouvés à Chartres dans les immeubles flambants neufs de Beaulieu pour commencer une nouvelle vie. L’Histoire remet chacun à sa place lorsque des ajustements s’imposent.