Les îlots de chaleur urbains (ICU)
- Par
- Le 03/12/2020
- Dans Fiches de lecture
- 0 commentaire
Suite au webinaire organisé aujourd'hui par le Cerema sur "La résilience urbaine et le confort thermique face aux îlots de chaleur", je vous propose une note de synthèse des éléments essentiels à connaître sur le sujet.
Avec l’amplification des effets du changement climatique, la lutte contre les îlots de chaleur urbains (ICU) et la surchauffe urbaine devient un enjeu majeur de santé et de bien être. Le climat urbain évolue à cause :
- du réchauffement climatique, plus sensible à partir de 2050
- de la transformation et de l’expansion de la structure des villes
- et de la modification des modes de vie liée à l’évolution des technologies.
Les ICU sont dus à la configuration urbaine et à l’activité anthropologique
Le phénomène des ICU est un effet climatique constituant un écart de température entre la ville et sa périphérie.
L'ICU n'existe pas parce qu'il y a le changement climatique, mais bien parce qu'il y a la ville. Le rayonnement solaire dans les villes contribue au réchauffement des ICU car les surfaces minérales absorbent la chaleur et la rejettent la nuit. Le minéral se refroidit moins vite que les surfaces végétalisées car elles absorbent la chaleur et la rejettent en fraîcheur. Les surfaces ouvertes (rurales) sont plus fraîches, il y a plus de dissipation de chaleur qu’en milieu urbain.
Le phénomène de transpiration des plantes et d’évaporation de l’eau du sol vers l’atmosphère est appelé l’évapotranspiration (voir schéma ci-dessus). Ce phénomène provient de différents flux d'eau retournant vers l'atmosphère sous forme de vapeur. La canicule de 2003 a provoqué de nombreux décès principalement dus à la chaleur dégagée par les bâtiments, la configuration urbaine des rues, le stockage sur le matériau (le plus grand influenceur de chaleur) et la chaleur dégagée par les transports (12 à 15% d’émissions).
L'aménagement végétal rafraîchit mais l’impact est très dépendant de la configuration urbaine
Des exemples concrets tels que les cours OASIS (Ouverture, Adaptation, Sensibilisation, Innovation et lien Social) à Paris, sont des aménagements à démarche éco-innovante, d’éco-conception bioclimatique et à impact socio-économique. Offrant davantage de confort lors de périodes de fortes chaleurs, ce type d'aménagement est constitué généralement d'un revêtement du sol perméable, d'une cour végétalisée, d'un jardin-potager...
Source image : www.caue75.fr
Pour conclure, Il y a encore un manque important de connaissances transversales sur le sujet de rafraîchissement de ville. Il faut privilégier une démarche d’aménagement territoriale qui intègre d’autres enjeux et qui fait appel aux services éco-systémiques (Gestion des Eaux Pluviales, continuités écologiques, lutte contre les ICU…).
Pour favoriser la fraîcheur en ville, il faut :
- Quantifier l’influence de l’aménagement urbain sur le climat à l’échelle du quartier
- Renforcer la présence de la nature et de l’eau au sein des projets d’aménagement
- Concevoir les bâtiments de manière techniquement adaptée
- Optimiser l’organisation spatiale.
urbanisme climat ville chaleur fraicheur
Ajouter un commentaire